"En somme, on n’extermine que rarement la tribu entière. Après avoir abattu quelques douzaines de sujets, on pourchasse les autres ; les fatigues, la faim, la soif en font périr davantage que les balles. Quand les noirauds ont perdu ce qu’ils avaient de mieux en hommes et en femmes, en fils et en filles, quand ils ont fait assez longtemps de l’héroïsme inutile, et savouré l’atroce misère, ils demandent grâce. Pourvu qu’ils se sentent matés et bien matés, le colon leur octroie volontiers la permission de rentrer, à titre de racaille immonde et d’ignoble valetaille, dans ce qui fut leur patrimoine mille fois séculaire."