Ténébras, le bandit fantôme

Ténébras, le bandit fantôme

Il y a des gens qui ont vu des fantômes… on n’a jamais vu Ténébras.

Au tout début des années 1910 paraissent 3 œuvres mettant en scène des méchants : Zigomar de Léon Sazie, Fantômas de Souvestre et Allain et Ténébras, le bandit fantôme d’Arnould Galopin. Fantômas a souvent été ré édité, Zigomar (dont le tome 3 parait ces jours-ci) l’est dans une superbe version aux éditions Les moutons électriques mais Ténébras n’avait pas encore eut cet honneur. L’injustice est maintenant réparée…

Paraissant en deux fascicules de 16 pages, le mercredi et le samedi, puis réuni en un volume aux éditions de la librairie contemporaine en 1911.

La réclame parue dans La semaine illustrée donne le ton : Ténébras existe ! Il est partout ! Crimes mystérieux ! Vols audacieux ! Coups de main ! Tous les forfaits dont les auteurs sont inconnus sont ses œuvres.

Implacable, certes. Mais, mais, mais… lorsque apparait dans sa vie la comtesse de Villerville notre terrible bandit tombe amoureux…

Riche en rebondissements (toutes les 16 pages, il fallait tenir le lecteur en halène !) le livre nous offre un allez/retour Paris/États-Unis à la poursuite de vrais méchants très méchants qui en veulent à la comtesse et à l’héritage de sont fils adoptif.

Clairement les américains sont des salauds : Ce sont ces canailles qui font la loi, ici… Voilà probablement pourquoi il y a tant de milliardaires dans ce pays de cocagne ! Alors que Ténébras est un révolté : Bandit je suis, bandit je suis devenu par la force des choses et l’injustice sociale… bandit je reste !… Je vivrai, nous vivrons tous les deux de l’argent acquis par la force, repris sur la société. Ou encore : la rude école, l’amère école de la vie que je fis, avec le spectacle toujours présent de ma vaillante compagne, rebutée de tous, méprisée, manquant de pain parce qu’elle travaillait de ses mains !… Je conçus alors contre la société une haine qui jamais ne s’est démentie, devant tant d’injustice… 

Ténébras est aussi un homme d’honneur : …. Ils ont été mes compagnons de lutte… Je ne les trahirai pas !… De toute façon, la dénonciation me répugne ; elle est lâche et indigne d’un homme de cœur !…

Pour en savoir plus sur l’auteur : Arnould Galopin (1863-1934)

Image de couverture (détail) : Couverture de l’édition en recueil de Robert Sallès

Image (intérieur) : La Semaine illustrée, 1911

ISBN : 978-2-919752-84-3

Éditions Opoto, février 2018

Domaine public / CC0

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