La peste écarlate
La Peste écarlate est un court roman d’anticipation. Jack London y imagine un futur où l’humanité retourne à la barbarie après avoir été presque détruite par une épidémie meurtrière.
C’est sans doute Francis Lacassin qui en parle le mieux dans sa préface à Histoires des siècles futurs (éditions 10/18, 1974) : JACK LONDON entre le merveilleux contestataire et le Jugement dernier :
Lorsqu’il regarde l’avenir, Jack London n’utilise pas la même longue-vue que Jules Verne. La sienne ne découvre qu’une humanité divisée, meurtrie, ruinée ; hantée par la haine, la violence, la guerre.
Témoin, comme le romancier français, de l’essor de la civilisation industrielle, London ne partage pas sa foi dans le bonheur par le progrès, ou — dirait-on aujourd’hui — par la croissance. Dans l’effet multiplicateur du progrès, il voit surtout, comme Karl Marx, une aggravation des inégalités sociales, un renforcement de la puissance des classes privilégiées et de leur égoïsme qui entraîne le retour à l’esclavage des classes laborieuses et déshéritées.
En disciple de Marx, l’auteur du Talon de fer ne voit en la superstructure qu’un simple produit de l’infrastructure, le résultat de l’affrontement plus ou moins brutal des forces économiques. Les merveilles d’une civilisation née du cheval- vapeur et de l’électricité ne sont alors que les hochets destinés à faire oublier ses méfaits. Attractions clinquantes indignes qu’on s’attarde à les imaginer ou à les contempler au détriment de l’essentiel : l’étude des rapports sociaux.
Ce document a été réalisé par les éditions Opoto à partir de La peste écarlate de Jack London publié en 1912 aux États-Unis et traduit en France par Paul Gruyer et Paul Postif. Il parut en feuilleton dans les colonnes du Journal des débats politiques et littéraires, en 1925, reprenant l’ouvrage éponyme édité par les éditions Crès et Cie en 1924.
Image de couverture (détail) : Arnold Böcklin (1821-1901), The Plague, 1898
ISBN : 978-2-37952-047-1
Éditions Opoto, avril 2020
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