Les pirates de la Hanse
Il n’y avait pas d’illusion à se faire : depuis plusieurs mois un pirate terrifiait les mers et les océans, et quel pirate ! non pas un de ces bricks qui écumaient les mers au XVIIe siècle, montés par une poignée d’aventuriers, mais un grand navire de guerre de 45 000 tonnes au moins, fortement cuirassé, extrêmement rapide, armé d’une artillerie d’une incomparable puissance ; rien ne lui résistait : les paquebots, les navires de commerce n’avaient qu’à se laisser consciencieusement piller, bienheureux que le pirate ne les envoyât pas par le fond, ce qui arrivait quelquefois. Les navires de guerre avaient essayé de faire la chasse au sinistre cuirassé : peine perdue, deux contretorpilleurs américains envoyés par le fond, par l’implacable artillerie du bandit avant d’avoir pu lancer leurs torpilles, voilà pour le bilan de cette rencontre. Un croiseur de bataille italien du dernier modèle, sorti depuis un an des chantiers de la Spezia, avait été mis hors de combat et désemparé après un terrifiant duel d’artillerie qui avait duré à peine quinze minutes. Une escadre japonaise avait été gagnée de vitesse ; une escadrille d’avions venant de Manille ayant identifié le bateau-pirate, l’avait vu d’abord disparaître derrière des nuages de fumée, et lorsqu’un aviateur plus hardi avait piqué trop bas, l’artillerie anti-aérienne du cuirassé avait disloqué son appareil. Venait ensuite l’affaire du Melbourne ; le croiseur de bataille australien, monté par des officiers et des équipages d’élite, avait été mis hors de combat après un court duel d’artillerie. Finalement l’Amirauté anglaise, principale intéressée dans l’affaire, avait convoqué à Londres une conférence internationale…
Un roman en deux livraisons : Ceux de nos lecteurs qui s’intéressent au a sort des otages et des pirates, liront avec intérêt dans notre prochain numéro : L’ILE Z, roman complet de G. Pastre.
ISBN : 978-2-919752-88-1
Domaine public. Pas de copyright
Éditions Opoto, mars 2018
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