L’auto rouge

L’auto rouge

Nouvelle contenue dans L’amour doux et cruel de Jules Bois, L’auto rouge débute ainsi : « La duchesse Jacintha de Rio-Grande venait d’accepter l’offre de Raoul Gaussin, qui lui avait proposé de la reconduire d’Antibes à Paris dans son auto rouge».

Le voyage en auto n’est pas de tout repos en cette toute fin du XIXe siècle : « Ils glissèrent. Les arbres, le long d’eux, reculaient ; la route diminuait comme un ruban qu’on tire. Un vertige très doux pénétrait Jacinthe. Des troupeaux d’oies s’affolèrent ; une poule roula sous le caoutchouc des roues. Un village disparut avec l’ahurissement des rustiques se garant de droite et de gauche, promptement, par peur du monstre.»

Après moultes péripéties on arrive enfin  : « … une lassitude délicieuse paralyse le corps de Jacintha. Elle subit la fascination de cette volonté. Elle souffre à la pensée que ce guide pourrait la laisser, désormais, à sa propre initiative dans la vie. Comme il a conduit la machine, qu’il dirige leur destin ! L’automobile a non seulement vaincu l’espace et les êtres, mais les longues péripéties de l’amour, les atermoiements du doute. Elle se sent une récompense méritée, veut s’offrir en cadeau, de reconnaissance. Quand il lui tend les bras pour descendre, elle oublie le marchepied, se laisse couler contre la poitrine du maître.»

L’amour naissant entre Jacintha et Raoul survivra t-il à se voyage à 100 à  l’heure ?


L’édition numérique de cette nouvelle a été réalisé par les Éditions Opoto à partir d’un document numérisé par Gallica, la Bibliothèque numérique de la BnF.

Elle fait partie du recueil L’amour doux et cruel édité par Eugène Figuière & Cie, éditeurs à Paris, en 1913.

Image de couverture (détail) : Ernest Montant (1879-1936)

ISBN : 978-2-37952-038-9

Éditions Opoto, janvier 2020

Domaine public / CC0

Pas de copyright

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