Le fer qui meurt
Le fer qui meurt par Raoul Bigot.
“Utopie aussi que de rêver de faire sauter tout le pays ennemi comme un pauvre navire !
Et le lieutenant Jacques s’abîmait dans des réflexions profondes à la recherche du procédé qui, d’un seul coup, désarmerait complètement l’ennemi abhorré.
Peu à peu, il se produisait dans son esprit de subites et étranges lueurs, des rapprochements inattendus entre des expériences faites par lui sur la contexture et la fragilité des métaux et de curieux et anormaux phénomènes électriques qu’il s’était promis d’approfondir dans l’avenir.
Il força son cerveau à suivre parallèlement ces deux questions et une idée de génie se cristallisa lentement dans son esprit.
Pendant l’attaque effrayante qui fut repoussée en grande partie grâce à la conduite de sa batterie, il lui sembla que cette idée prenait définitivement corps.
Et, s’étendant sur son lit de paille, il se dit : « J’ai trouvé », puis il se crut la force de réfléchir. Mais la fatigue physique le dominait ; il murmura : « C’est cela, j’écrirai au Président du Conseil », puis, terrassé, il tomba dans un profond sommeil.”
Ce document a été réalisé par les éditions Opoto à partir de Le fer qui meurt par Raoul Bigot paru dans Lecture pour tous le 15 décembre 1918
Le document numérisé se trouve sur Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF
Image de couverture (détail) : Le Petit Parisien (Supplément littéraire Illustré) — Bibliothèque Nationale de France, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=62369238
ISBN : 978-2-37952-057-0
Éditions Opoto, février 2021
Domaine public / CC0
Pas de copyright
Le photocopiage et le piratage tuent l’industrie du livre ; le plus tôt sera le mieux.
Téléchargement (gratuit, sans pub ni DRM)