L’espion de Boyardville

L’espion de Boyardville

Contemporain de Conan Doyle (il publie Le Traité naval en 1893) Camille Berbudeau n’a pas laissé beaucoup de traces : un texte publié en 1902 dans la revue Le Subiet : C’qu’ol arrivit à Chermidou pendant in voyâghe à Cougnat. Né le 29 mai 1856 à St Pierre d’Oleron il repose au cimetière de Saint-Georges d’Oléron. Il est le descendant d’une famille propriétaire du Domaine de la Giboire (dans les petites annonces de la Vie au Grand Air on peut trouver une petite réclame de 1911 vantant le vin Berbudeau, « bon vin propriétaire garanti naturel, purs raisins ». Il y vit lors de son mariage en 1880 (avec Marie Emilia Léontine Clotilde Daron, 1858-1885). Il se remarie 10 ans après le décès de sa première épouse avec Angèle Andréa Peron (1875-1952).

Son livre L’espion de Boyardville : une plage inconnue est semble-t-il le premier tome d’une série. Imprimé à Marennes (17) il devait être suivi de Les mystères de l’Ile d’Oleron, Un drame à Boyardville et de La Flèche de Saint-Pierre. Mais nous n’en n’avons pas trouvé d’exemplaire. Une plage inconnue est sans doute le seul roman d’espionnage de la série L’espion de Boyardville éditée.

L’histoire se déroule en 1892. Elle commence presque comme un récit de voyage : Louis de Présillac, un jeune homme qui déclare suivre sa « fantaisie partout où elle veut me conduire », décide de se rendre sur l’ile d’Oleron avec « l’élégant streamer le Boyardville ».

Très vite le roman nous propulse dans l’action : intrigues, bagarres, poursuites, notre héros va de découvertes en découvertes. Les péripéties s’enchainent avec un double fil conducteur : la situation internationale (l’Angleterre et l’Allemagne alliées contre la France) et, comme dans un bon James Bond 007, une jeune femme : « Sapristi ! La jolie fille ! murmura de Présillac quand il fut un peu revenu de son ahurissement. Mais ai-je été sot avec elle ! Je sentais fondre mon cerveau sous la brûlure de ses yeux. L’aimerais-je ? »

Sans trahir l’intrigue du livre on peut se rappeler qu’à la fin du XIXè siècle l’île d’Oleron abrite des positions militaires sensibles (dont l’école des torpilles qui est composée de marins d’élite qui testent de nouvelles armes et forment de jeunes recrues à la défense sous-marine de nos côtes. Source : http://bibibourcefranc.fr/boyardville-torpille.html).

Maintenant que le décor est posé il ne nous reste qu’à vous souhaiter une bonne lecture (allongé(e) dans le sable, les orteils léchés par l’océan)… et si vos vacances vous entrainent vers Oleron vous pourrez aussi visiter les lieux évoqués dans cette histoire : la plupart existent encore…

Éditions Opoto, 2014, ISBN : 978-2-919752-16-4

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